L’enseignement supérieur continue dans de nombreux pays africains à être caractérisé par une crise de inadéquat, de normes en détérioration, d’infrastructures physiques délabrées, d’équipements insuffisants et d’un soutien gouvernemental en baisse du point de vue budgétaire et politique. Dans le même temps, on demande cependant au secteur de l’enseignement supérieur de produire des diplômés de qualité et une recherche de pointe en vue d’appuyer le développement national et continental. Bien que le rôle essentiel que joue ce secteur dans la capacité du continent à réaliser les objectifs d’initiatives telles que le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique de l’Union Africaine et les Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’ONU soit de plus en plus reconnu, les réformes politiques et institutionnelles traitent essentiellement de l’impact économique de l’enseignement supérieur dans de nombreux pays, et négligent l’aspect gouvernance. D’un autre coté, la vision guidant les objectifs en matière de développement aux niveaux national, continental et international souligne le rôle central joué par une bonne gouvernance comme condition préalable à la réalisation de ces objectifs.
Cet article présente les points forts des conclusions d’une étude sur la portée des programmes liés à la gouvernance et les éducateurs universitaires dans huit universités africaines anglophones réalisée au cours du dernier trimestre 2008, et d’un atelier réunissant des universitaires de ces institutions organisé à Johannesburg les 20 et 21 mai 2009.Les conclusions indiquent que bien que les services des universités africaines soient de plus en plus demandés, les infrastructures, le personnel et autres ressources de ces universités sont en baisse. Celles-ci s’efforcent de se réinventer afin de répondre aux besoins du XXIè siècle. Cet article présente par ailleurs le raisonnement en faveur de l’intégration de l’enseignement de la gouvernance dans l’enseignement universitaire, sur la base, d’abord, du rôle d’intégration que les universités jouent dans le développement national et, ensuite, de la centralité de l’amélioration de la gouvernance comme condition préalable au développement. Cette conclusion est basée à la fois sur les conclusions de la recherche et sur l’expérience que tire SAIIA de son travail sur le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) depuis 2002. Ce dernier a indiqué qu’il était particulièrement nécessaire d’intégrer l’enseignement de la gouvernance dans l’enseignement supérieur, et de le faire depuis une perspective dépassant le cadre national afin de soutenir les initiatives de développement nationales et continentales.
SAIIA sincerely thanks those who acted as peer reviewers for this paper.