Le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs : Evaluer les origines, les relations institutionnelles et les réalisations

Image: Flickr, PROAndrew Smith
Image: Flickr, PROAndrew Smith

Cette étude évalue les origines du MAEP, les avantages qu'il a sur le continent, et les obstacles qui militent contre le succès.

Pour évaluer l’impact du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), il est nécessaire de comprendre d’où il vient. Dans l’Afrique de l’ancienne Organisation de l’Unité Africaine, la souveraineté des Etats était primordiale et critiquer les pays au sein du cercle magique inacceptable.

Aujourd’hui, l’idée que les Etats souverains particuliers devraient volontairement soumettre leurs pratiques de gouvernance et de développement économique au jugement de leurs pairs a été acceptée par plus de la moitié des pays du continent, représentant les trois quarts de la population d’Afrique. Il est largement reconnu que le « développement est impossible en l’absence de véritable démocratie, respect des droits humains, paix et bonne gouvernance ».

Trois générations de mécanismes de gouvernance – le grand-père, l’Union Africaine, le père, Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (Nepad), l’enfant, le MAEP – ont contribué à amener ce changement remarquable. Mais le processus a-t-il été véritablement embrassé par tous ceux qui l’ont rejoint ? Est-il profondément enraciné ?

A-t-il rendu la critique par les pairs plus acceptable ? Dans cet article, Steven Gruzd évalue les bénéfices que le MAEP a apporté au continent, et les obstacles qui vont à l’encontre de son succès. Il affirme que le processus présente un « potentiel considérable », mais qu’il ne constitue pas la panacée. Il a montré qu’il pouvait identifier des problèmes tels que la xénophobie, mais ne pouvait pas imposer des solutions. Il peut identifier les « meilleures pratiques » dans des pays particuliers, mais ne peut pas garantir que d’autres en tirent des leçons. Il a parfois été miné par des rivalités, des structures administratives sous pression et une incertitude institutionnelle. Les preuves que la pression des pairs fonctionne font défaut et tous les acquis ne peuvent de toutes façons pas être attribués au MAEP. Mais il ne fait aucun doute que le processus a contribué à la démocratie en élargissant l’espace politique et en impliquant les citoyens.

Quant à l’avenir, l’auteur conclut que beaucoup dépendra du rôle joué par le leadership africain dans la direction du processus. Un impératif est évident : si le soutien sans précédent au niveau continental et international doit continuer, le MAEP doit montrer qu’il réussit.

Perspectives de la gouvernance sont occasionnelles qui nous l’espérons, contribuera à une conversation plus robuste sur la nature de la gouvernance en Afrique défis.

The views expressed in this publication/article are those of the author/s and do not necessarily reflect the views of the South African Institute of International Affairs (SAIIA).

13 Apr 2009