Au XIXe siècle, les quatre communes, comme les autres anciennes colonies de la France, ont obtenu le droit d’envoyer un membre à la Chambre des députés à Paris. Depuis cette période, le Sénégal occupe une place particulière dans les relations que la France entretient avec l’Afrique subsaharienne. Son premier Président, Léopold Sédar Senghor, a maintenu des relations proches et presque exclusives avec la France depuis l’indépendance politique du Sénégal en 1960. Depuis son départ en 1980, le Sénégal a lentement diversifié ses relations extérieures. Au même moment, la politique africaine française a subi des changements significatifs à la suite de la fin de la guerre froide. Tandis que le Sénégal maintient sa place spéciale dans les relations françaises avec l’Afrique subsaharienne, la France a également diversifié ses relations dans la région. Désormais, des pays non francophones, tels que l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola, occupent une place proéminente dans les relations africaines françaises. De plus, depuis le début du siècle, bien que la France reste le donateur bilatéral majeur et le plus important investisseur étranger au Sénégal, la politique africaine française a subi un processus significatif d’européanisation.
Cet article présente les dimensions historiques, économiques, culturelles, militaires et politiques de ces relations. Il décrit les hauts et les bas de celles-ci depuis le début du millénaire et conclut que, en dépit des changements substantiels de ces dernières années dans un contexte où la mondialisation s’accélère, les relations franco–sénégalaises demeurent importantes pour ces deux pays. En effet, après une période turbulente depuis 2000, les élections en 2012 de Macky Sall à la présidence du Sénégal et de François Hollande à celle de la France laisseraient présager une période de relative sérénité dans ces relations et renforcer la coopération entre les deux pays.
Also available in English: Franco–Senegalese Relations 2000–2012